Une histoire de famille ...

Bonjour Laurence . Tu vas entamer ta 13ème rentrée au club de Cergy, ça commence à faire...

Bonjour Cyril. Effectivement les années passent vite, tu as trouvé une manière élégante de le dire...

Et si le temps est si vite passé c’est qu’on se sent bien au club de Cergy, je dis « on » car l’aventure se partage en famille : le jeu, la compétition, mais aussi les moments de convivialité. Chacun son domaine chez nous et le mien ce n’est certainement pas le talent sur l’échiquier ! Depuis le temps on l'aurait remarqué et ça se saurait...

Depuis toutes ces années, quels projets, quelles actions as-tu pu mener seule ou à plusieurs ?

Au début je me suis contentée de poursuivre mes missions au niveau des compétitions scolaires départementales et académiques. Ce fut l’occasion d’encadrer de beaux parcours et de rencontrer de belles personnes.

Parallèlement, on me sollicitait assez régulièrement pour arbitrer la N2 du club, vous savez le fameux arbitre non joueur (c’est mieux quand les vrais joueurs ramènent les points, alors la place me revenait de droit), et pour accompagner les jeunes aussi bien en équipes qu’en tournois.

Et puis, les choses se sont accélérées en 2011. Ils ont osé me proposer la Présidence du Club... Non ? Mais le pire c’est qu’ils étaient sérieux ! Heureusement ils avaient quand même prévu une solution de repli et celui qui s’est dévoué fut Henri PLUMELLE, que j’ai remplacé au poste qui me convient mieux : le secrétariat. Pourtant je m’étais juré qu’on ne m’y reprendrait plus et finalement j’y suis encore...

Sinon mon bébé, c’est le tournoi pizzas ! Une fois par mois 7 parties en 10 minutes KO (au moins j’ai ma chance car... la pendule c’est ma copine !), avec une pause pour se consoler autour de la nourriture !

Bon force est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de jeu là dedans, mais je te rassure j’aime quand même jouer !

Qu’est ce qui te motive dans ces différents projets ? Dans ta vie de bénévole ?

L’argent ! Ah, zut c’est bénévole, il n’y a rien à gagner hormis quelques dépenses.

Non je pense que, plus qu’une réelle motivation, c’est un ensemble de petites choses et de circonstances qui fait qu’on s’engage dans certains projets, quand on pense pouvoir apporter sa petite pierre à l’édifice:

- pour le scolaire, ce fut le départ du responsable sans relève alors que mes jeunes voulaient leur qualification pour le Championnat de France ;

- pour l’arbitrage, c’était la nécessité pour les clubs d’avoir des arbitres ;

- pour les jeunes, j’y allais avec les miens et j’avais des places dans la voiture ;

- pour le secrétariat, c’était la difficulté de dire non quand on sait qu’on peut aider son club ;

- et, pour le tournoi pizza, ce fut la volonté de dynamiser les activités du club le vendredi soir.

Pour résumer je pourrais dire que ce qui me motive c’est de « faire avancer le Schmilblick ».

Après, j’avoue que je suis récompensée quand ça marche et que le plaisir est partagé avec les autres...

La vie associative, la compétition, comme tu le disais, c’est une histoire de famille chez les Tamburro...

Et oui ! Même si le premier de nous à s’adonner aux échecs s’est depuis égaré (le foot nous l’a volé...), aujourd’hui encore un Tamburro en cache un autre. Il y a toujours le père, la mère, la fille et le fils. Bon, c’est un peu juste pour jouer aux 7 familles mais aux échecs ça fonctionne. Cela nous a permis de créer ou redynamiser certaines manifestations et de participer à bien des projets.

Concrètement on peut notamment retenir, la création du tournoi par équipes de 2 en 2008, qui affichait toujours complet, la redynamisation du secteur scolaire Val d’Oisien avec des compétitions portées de 70 à 300 participants et de belles aventures en équipes, que ce soit lors des interclubs ou en scolaire, où nous avons eu le plaisir d’emmener nos équipes sur de belles 5ème et 4ème places au championnat de France des collèges.

Après soyons honnête, avec 8 qualifications aux championnats de France jeunes, Clémence a sans doute beaucoup contribué à cette dynamique familiale et motivé Etienne qui lui fait la pige aujourd’hui...

Et ce n’est pas fini, actuellement on se tire la bourre en famille sur les courses de la CPCL, et là pour une fois je ne suis pas trop mal !...

Que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle année échiquéenne ?

De te battre ! On a le droit de rêver non ?

Sérieusement, j’aimerais juste jouer le plus normalement (simplement) possible mais cela paraît quand même assez compromis vu le contexte sanitaire, et surtout poursuivre dans l’unité du club, du premier au dernier adhérent, ainsi que dans le partage familial qui reste mon moteur...

Après je ne cracherais pas sur quelques victoires et quelques points Elo mais encore faudrait-il que je m’en donne la peine et là ce n’est pas gagné ! Mon dernier cours c’était quand même la finale fou/cavalier, et je l’ai plantée lors de ma première mise en situation sur la CPCL ! Après c’est vrai que le prof (il se reconnaîtra) m’avait trouvée un peu dissipée...

Bon malgré tout je monte de league en CPCL, donc: objectif le maintien comme aurait dit Guy Roux avec l’AJ Auxerre...