Le parcours d'Eric Birmingham
Je suis né à Paris en 1961, d’une mère anglaise et d’un père américain. Adulte, j’ai choisi d’être français.
En 1984, à Alès, j’ai remporté l’Open du championnat de France. J’avais appris les règles assez tardivement, après mes 16 ans. Au club Caissa à Paris, où j’ai démarré, le jeu, l’atmosphère, la fumée de cigarette, le silence rompu seulement par le son des pièces et des pendules furent un éblouissement. J’ai fait un passage au « Fou du Roi » avant de rejoindre le club de Clichy avec lequel j’ai remporté plusieurs titres par équipe.
Un jour, dans un Open, j’ai battu un Grand Maître (G. Forintos). Aujourd’hui c’est banal, mais au début des années 1980, il était rare qu’un Français fasse chuter un professionnel étranger.
Malgré des résultats en dents de scie, j’ai survécu en jouant aux Echecs un peu partout en Europe et parfois plus loin pendant une décennie. J’ai dépassé le nombre de normes requis, mais mon plus fort Elo 2365 est resté inférieur aux 2400 impératifs pour le titre.
Ma route a croisé celle de Joël Lautier, j’étais son secondant lorsqu’il a remporté le championnat du monde des moins de 20 ans en 1988. J’avais acquis un peu d’expérience dans ce domaine en travaillant avec Oliver Renet.
Par la suite, j’ai entraîné de forts jeunes comme Manuel Apicella, Jean-Marc Degraeve, Sabine Fruteau pour des compétitions ponctuelles.
Les parents d’un petit Maxime (qui deviendra un grand « MVL »), alors âgé de cinq ans, m’ont fait confiance. En catégorie jeunes, il a pratiquement tout raflé. A l’âge de onze ans, le gamin me pulvérisait en Blitz, j’ai passé la main.
Une seconde vie a commencé pour moi : prof ; pigiste ; éditeur ; organisateur ; animateur télévision et radio ; conférencier ; conseiller sur un film ; traducteur sur un documentaire… Mais dans toutes ces activités, l’échiquier n’était jamais loin.